dimanche 15 juillet 2012

ma première collection

La découverte de la gravure a été insidieuse, c'est sans doute à travers les timbres, mais pas n'importe quels timbres, les timbres gravés:








 Je collectionnais les graveurs et Cottet était un de mes préférés, avec Gandon ou Pheulpin, mais ici je trouvais la cathédrale de Rouen pas terrible en rose et la composition et le tracé un peu maladroits.










 Quand on regarde cette gravure, on comprend tout de suite que Cottet a été bien plus inspiré , pour moi c'est un de mes plus beau timbre, la couleur, le graphisme et l'encadrement que l'on retrouve sur mes Armoz











 Decaris était célèbre pour ses scènes historique avec St Louis, Philippe auguste, etc. dans une certaine mesure, il m'aura conforté dans ce désir de représenter le passé.
J'étais moins séduit dans son rendu de l'architecture parce qu'il simplifiait trop à mon goût et tout semblait être transformé.
maintenant, je reconnais que c'était lui qui avait du style et que son travail n'était pas l' imitation d'une modèle, mais une véritable création.
Lorsque j'avais été invité à l'exposition des Peintres Graveurs à Paris en 1985, il y avait dans un coin un vieil homme plié en deux très maigre un peu à part, c'était lui. il était de Sotteville lès Rouen...








 Ma petite préférée parce que je l'ai achetée quand elle est sortie, en trois couleurs. certes le travail est un peu hésitant, les couleurs sont un peu approximatives, mais la complexité de cette cathédrale, le degré d'abstraction...









 Ce qui m'a tout de suite fasciné, c'est le rendu de la profondeur de la fenêtre et l'ombre portée de la grille, rien qu'au trait, c'est sans doute là que j'ai compris le potentiel de la gravure.








vendredi 13 juillet 2012

le 11 juillet 2012

Pour la  1ère biennale "Fig" de Bilbao, j'approfondis certaines estampes présentées à la chapelle St Julien qui me semblaient un peu faibles. Mais cela se révèle assez difficile, le mélange des couleurs par superposition a tendance à développer la valeur plutôt que la teinte, créant une atmosphère certes mais qui vire trop au monochrome.  faut t'il attendre le séchage complet. Arrêter les empreintes sur plusieurs semaines pour que le recouvrement soit plus efficace.

les matrices cassent, tout au long du travail notamment des "chevets", j'ai eu tendance à le dissimuler. maintenant ces cassures intègrent l'empreinte, par un travail de couleur spécifique, dans les prochains tirages elles seront visibles. elles accentuent la présence de la matrice, que l'on a tendance à oublier au profit de l'image. Cette petite scorie pour penser autrement.








Sur le site si vous cliquez dans la série ALARDIUP 2010 2012  sur "à l'ombre d'elle même" la 14ème.
j'ai fait apparaitre son évolution jusqu'à maintenant.


"A l'Ombre d'Elle Même"






mardi 3 juillet 2012

le 24 juin l'aivil 316







1er passage impression en encrant avec plusieurs couleurs en bande
il s'agissait d'apporter une proposition aux bandes verticales gravées, pour obtenir un aspect tissé









2ème passage, le tirage est réalisé mais la feuille n'est pas encore retirée de la matrice. J'attends quelques minutes, histoire que le papier ne se déchire pas, car à 30 gr/m2, il est très fragile mouillé.
Vous remarquerez que le papier est tellement fin, que l'empreinte se distingue à travers lui.
 Elle est à l'envers par rapport à l'image du dessus.
Après plusieurs passages, le papier se solidifie quand les encres se superposent passage après passage.

lundi 2 juillet 2012

le 17 juin l'armoz 93 évolue



matrice 1 tirage brut
            matrice 1 et matrice 2  superposition

                                                                             


  • matrice 1 et matrice 2 se superposant en bleu,
  •  impression de la  matrice 3 issue du transfert d'un tirage de la matrice 2 aléatoire ici encré en blanc
  • Nouvelle empreinte de la matrice 2 encrée en dégradé du jaune rouge bleu par-dessus l'encrage blanc préalable sans attendre qu'il ne sèche.
  • travail en cours je dispose ainsi de plusieurs impressions de ce fichier que j'arrête à des étapes différentes "pour voir"
  • Il y a toujours chez moi le conflit entre le tirage constat et celui archéologique des superpositions multiples afin d'obtenir autre chose, quelque chose à deviner ou a reconstituer. 
  • Je ne me souviens plus de l'auteur qui comparait une ruine antique à une ruine gothique , en observant que la ruine antique permettait sa reconstitution dans la mémoire du spectateur, alors la gothique mettait en jeu l'imagination de ce même spectateur.


le 5 juin Deux nouveaux chevets débutent



Les chevets continuent, avec l'idée de montrer des états, mais à l'envers.

Ici les états ne sont pas l'évolution d'une matrice

 que l'on imprime au fur et à mesure qu'elle est travaillée

mais les passages de matrices différentes dont les tirages se superposent peu à peu 

L'impression jaune et rouge à gauche deux passages un jaune puis un rouge

Sur le tirage central, apparition d'une matrice blanche.

Bien sûr cela n'empêche pas de retravailler les différentes matrices pour renforcer notamment l'aspect graphique.

dimanche 17 juin 2012

Les 5 chevets le 25 mai 2012


En retravaillant les matrices, je cherche à différencier chacune des estampes, en superposant les encrages.
le travail s'avère de plus en plus complexe, d'abord parce que les estampes sont de moins en moins translucides et il devient difficile de les juxtaposer et parce que le choix de la densité de l'encre entre transparence et opacité se confrontant à celle déjà présente, se révèle parfois inopérant.


 

jeudi 14 juin 2012

Atteindre un "fait pictural" par impression

Bonjour,

Histoire d'inaugurer le blog, une image du travail en cours le 25 mai 2012.

Je continue le travail sur les "chevets" qui ne sont pas encore achevés, cela fait déjà un an que je suis dessus. 
Je reprend les "tours de l'hommage" dont certaines avaient été présentées à "COREElation" en 2007 à l'hôtel du département à Rouen  et à Gwangju en Corée du Sud l'année suivante. 
Et enfin un morceau du "pentaptyque" 65 8 316, initié en avril dernier.
Tous ces travaux, sont élaborés par un travail de superposition de matrices identiques, similaires complémentaires ou différentes dont j'afficherai bientôt les photos ainsi que les étapes d'impression.
 Cela nécessite une mise en scène qui n'est pas aisée à réaliser.
Atteindre un "fait pictural" est pour moi actuellement une manière de matérialiser mes projets numériques. C'est une manière de me mettre du côté des Rubinistes dans la guerre à la fin du XVIIème siècle avec les poussinistes au sujet du dessin et de la couleur. Il pourrait y avoir une sorte de consensus puisque je part de matrices gravées donc ici au points qui prennent une sorte d'épaisseur, de transparence avec l'encre.




Comme la peinture j'utilise l'encre blanche pour apporter des lumières reflets et celle du papier pour donner de la transparence de la luminosité. Après avoir fait l'un ou l'autre, je cherche à combiner les deux.